Désinformation ou mésinformation ? Difficile de savoir si derrière des images sans contexte, des blagues sur la politique, des articles bidons, il y a une intention de manipuler, ou simplement de la maladresse prise au premier degré. Derrière l’intention, il y a pourtant des effets très concrets sur la vie publique. La Porte à Côté, et son équipe de journalistes professionnel·les, s’engagent depuis dix ans pour transmettre des outils journalistiques indispensables contre les « fake news ». Les formations civiques et citoyennes, obligatoires pour tous·tes les volontaires en service civique, sont l’occasion d’initier à la création de supports pédagogiques sonores et originaux, adaptés aux usages des générations attachées à ce format.
Deux jours pour créer un podcast pédagogique contre les fake news
Pendant les deux jours dédiés à cette formation civique et citoyenne, les volontaires deviennent une petite rédaction. Après un temps de transmission théorique et d’échanges sur les effets des fausses nouvelles sur l’organisation de la société, la vie politique, et la constitution d’un jugement éclairé pour chacune et chacun, les participant·es se mettent au travail.
En petit groupe, ils et elles cherchent un sujet à traiter, sur lequel se documenter et vérifier ses sources. Ce sujet prendra la forme d’une chronique ou d’un micro-trottoir, d’une interview avec un·e expert·e… Les 19 et 20 mai, un groupe de huit volontaire s’est prêté au jeu avec les intervenantes de La Porte à Côté, et a tendu ses micros place de l’Hôtel de Ville, pour questionner les Parisien·nes sur les dangers des fake news sur la vie politique.

Le podcast pour transmettre des informations et prendre de la distance
Les dernières heures sont consacrées à l’enregistrement du podcast, où chacun·e a sa place derrière le micro ! Le stress du REC enfin passé, un temps de réécoute, mais aussi de bilan se fait en collectif. Est-ce que ce qui était important a bien été transmis ? Est-ce bien clair ? Est-ce adapté au public à qui le podcast s’adresse ?
Ce travail permet aussi de comprendre que créer un objet de transmission, cela demande beaucoup de travail, de réflexion et de coopération. Travailler collectivement, quand on ne se connaît que depuis la veille, c’est à la fois complexe et très réjouissant !
No responses yet